© Ari Magg - Deutsche Grammophon
10.06.2022
Namur Concert Hall → 20h30

Vikingur Ólaffson en concert

Belgian National Orchestra avec Vikingur Olafsson et Hugh Wolff (direction)

« Un pianissimo magique n’est qu’une facette de l’art d’Olafsson. Parmi les autres, citons son articulation cristalline et sa volonté d’entrer et de sortir du cadre général de la musique. » The Times

Belgian National Orchestra
Víkingur Heidar Ólafsson piano
Hugh Wolff direction

Thomas AdèsPolaris (Première en Belgique)
Wolfgang Amadeus MozartPiano Concerto No. 23 in C major, KV 467
Béla BartókConcerto for Orchestra, Sz. 116

En 2010, le compositeur attitré de cette saison, Thomas Adès a composé une œuvre de 15 minutes intitulée Polaris: Voyage for Orchestra. À l’instar de l’étoile polaire, autour de laquelle toutes les autres étoiles semblent tourner lorsqu’on se trouve sur Terre, Thomas Adès fait tourner tous les instruments autour de la même mélodie, l’un après l’autre, du plus aigu au plus grave. Après quelques minutes, les pôles s’inversent. La fin de la composition accueille un troisième pôle rétablissant l’équilibre.

Le célèbre pianiste islandais Víkingur Ólafsson a de grandes affinités avec la musique moderne. Il a interprété l’œuvre de nombreux compositeurs contemporains, dont celle de Thomas Adès, et s’est fait remarquer avec un enregistrement d’œuvres pour piano de Philip Glass qui lui a valu le surnom de « Glenn Gould islandais ». Víkingur Ólafsson est également un excellent interprète de musique plus ancienne. Son dernier album, paru en septembre 2021 chez Deutsche Grammophon, se concentre sur Mozart et ses contemporains.
Lors de notre concert, il interprète le Concerto pour piano nr. 23 de Mozart.

À la fin de sa vie, lorsque Béla Bartók arriva en Amérique après avoir fui la Deuxième Guerre mondiale, la maladie et le manque d’argent lui jouèrent
des tours pendant quelques temps. En 1943, sa situation s’améliora lorsqu’il reçut une commande pour une œuvre orchestrale. Le Concerto pour orchestre qui en découla est peut-être bien sa composition la plus connue et la plus accessible. Le titre paradoxal de cette composition en cinq mouvements s’explique par l’approche soliste et virtuose avec laquelle Bartók aborde les différentes sections instrumentales. Un rôle majeur y est d’ailleurs confié aux percussions. Dans ce Concerto pour orchestre, la musique classique d’Europe de l’Ouest et la musique populaire d’Europe de l’Est fusionnent pour former une composition globale qui finit par déborder de joie de vivre retrouvée.